
Une belle personne rencontrée sur mon chemin m’a dit un jour « ce que tu admires chez les autres, tu l’as au fond de toi » et pas plus tard qu’hier une autre m’a dit que « les talents cachés sont perdus pour tout le monde alors qu’une fois reconnus, et utilisés à bon escient ils peuvent se multiplier ».
Nous sommes parfois les plus mauvais pour savoir reconnaître nos talents, et il faut du temps pour en prendre réellement conscience, et les accepter.
C’est pourquoi en ce moment nous parlons tant sur les réseaux de reconnaissance au travail, de gratitude et de bienveillance.
Reconnaître ses talents c’est prendre conscience de ses compétences, et ne plus avoir peur de bien faire, ou de mal faire, c’est faire de notre mieux avec notre façon d’être : c’est la base de notre confiance en nous.
Je viens de lire un article sur les 16 biais cognitifs[1] sur mon mur qui me le rappelle, voici celui qui consiste à « Surévaluer, ou sous-évaluer ses compétences » :
« L’effet Dunning-Kruger » décrit la propension qu’ont les personnes incompétentes à ne pas être conscientes de leurs lacunes, faute de pouvoir les identifier. Son corollaire est la perplexité, qui touche les plus compétents, davantage exposés au doute quant à leur légitimité.
L’antidote : admettre que les autres sont plus lucides que nous à notre sujet et s’appuyer sur leur retour. Quand les mêmes propos reviennent, c’est qu’ils ont un fond de vérité. »
Nous ne sommes donc vraiment pas les meilleurs pour reconnaître les nôtres : nos compétences, nos forces, et éventuellement nos points à améliorer ! C’est pourquoi nous avons besoin d’un accompagnement pour faire un bilan de compétences, car il est difficile d’entreprendre seul cette réflexion, Même si finalement c’est nous et non le conseiller/coach qui trouvons la solution grâce à son écoute, et à son retour sur notre travail personnel.
Pourtant nous avons tous quelque chose que l’on sait faire qui ne demande pas trop d’efforts car on le fait naturellement. Souvent nous ne nous en rendons pas compte, car nous sommes dans notre pilotage automatique, et nous ne prenons pas vraiment le temps d’y réfléchir.
J’aime à penser que dans notre entreprise / notre entourage nous avons pleins de personnes qui travaillent avec nous, qui peuvent nous renvoyer ce que nous faisons de bien, ce que nous apportons à une équipe.
Si quelqu’un autour de vous, vous aide à progresser, vous permet de faire ce que vous ne sauriez pas faire sans elle, vous permet d’être performant, peut-être ne s’en rend-elle pas compte, dites-le-lui. Pas la peine de l’étaler sur son mur à la vue de tous…
Accepter les compliments est difficile, c’est quelque chose que peu d’entre nous ont appris dans leur enfance, on nous a plutôt appris à prendre en considération nos faiblesses, et tout entreprendre pour les améliorer, plutôt que de faire fructifier nos talents innés.
Donc ne vous inquiétez pas elle ne prendra pas la grosse tête si facilement ! Vous serez sans doute surpris par l’effet que cela aura.
Attention toutefois à ne pas en abuser avec les personnes très égocentriques, car comme mentionné plus haut cela « touche les plus compétents, davantage exposés au doute quant à leur légitimité » !
Entendre régulièrement des compliments, nous entraîne à les accepter et quand notre voix intérieure nous dit « je suis nulle, je ne vais pas y arriver… » parfois une autre arrive, et c’est celle de quelqu’un qui nous a fait un jour un retour positif, et c’est là que la magie opère !
Reconnaître les forces des autres peut aussi vous aider à vous questionner sur vos propres talents, pensez-y !
Pour y réfléchir je vous invite à lire cette histoire du porteur d’eau :
« En chine, un porteur d’eau possédait deux grosses cruches, chacune d’elle pendante aux extrémités d’une solide perche qu’il portait sur ses épaules.
L’une des cruches était fêlée, tandis que l’autre était parfaite et livrait toujours une plaine portion d’eau;
A la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée arrivait toujours à moitié pleine. Tout se passa ainsi, jour après jour, pendant deux années entières où le porteur livrait seulement une cruche et demi d’eau à sa maison.
Evidemment, la cruche qui était sans faille se montrait très fière de son travail parfaitement accompli. Mais la pauvre cruche fêlée était honteuse de son imperfection, et misérable du fait qu’elle ne pouvait accomplir que la moitié de ce qu’elle était supposée produire.
Après ces deux années de ce qu’elle percevait comme étant une faillite totale de sa part, un jour, près du ruisseau, elle s’adressa au porteur d’eau : « J’ai honte de moi à cause de cette fêlure qui laisse fuir l’eau tout au long du parcours lors de notre retour à votre demeure ».
Le porteur d’adressa à la cruche :
« As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement que de ton côté du sentier, et non sur le côté de l’autre cruche ? J’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier et chaque jour, durant notre retour, tu les as arrosées. Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre table. Si tu n’avais pas été comme tu l’es, nous n’aurions jamais eu cette beauté qui a égayée notre maison ».
A méditer,
Je vous souhaite une belle journée,
Virginie Lemaire
Manage & Vous
Si vous avez envie de réveiller vos talents nos pouvons en parler ensemble. Prenez un RDV individuel pour faire le point de votre situation.